lundi 28 novembre 2016

Quand le diable sortit de la salle de bain, de Sophie Divry


Titre : Quand le diable sortit de la salle de bain
Auteur : Sophie Divry
Editeur : Notabilia

Parution : Août 2015
Prix : 18€


4ème de couverture :

Dans un petit studio mal chauffé de Lyon, Sophie, une jeune chômeuse, est empêtrée dans l’écriture de son roman. Elle survit entre petites combines et grosses faims. Certaines personnes vont avec bonté l’aider, tandis que son ami Hector, obsédé sexuel, et Lorchus, son démon personnel, vont lui rendre la vie plus compliquée encore. Difficile de ne pas céder à la folie quand s’enchaînent les péripéties les plus folles.


Première phrase :

" Pendant une certaine période de ma vie, j'ai vu mon revenu divisé par trois et mon appartement passer de quatre-vingts à douze mètres carrés. "


Ce que j'en pense :

    Ça, c'est ce que j'appelle un achat compulsif. Alors que j'étais à la Fnac, et que j'allais bientôt sortir sans rien avoir acheté !, je suis tombée nez à nez avec ce livre, qui bien évidement remplit mes 4 critères de sélection, et que j'ai vraiment vraiment eue envie d'acheter. Et me voilà qui sort du magasin mon portefeuille estropié

    Maintenant passé les considérations économiques de ma lecture, plongeons dans ses détails. J'ai beaucoup aimé le thème. Je lis rarement ce genre de livre, et j'ai été surprise par mon attachement à la vie quotidienne de cette jeune femme qui trime pour garder la tête hors de l'eau. J'ai été confrontée à une réalité qui est celle de millions de gens dans le monde, et qui est celle de français. Dans nos petits mondes bourgeois, il en possible de ne pas s'en rendre compte. 

     Sophie essaye à la fois de survivre, et de garder sa dignité. Alors parfois, elle se résigne à récupérer des vêtements laissés aux poubelles. Le lecteur assiste à ses monologues intérieurs, ses passages de dépression, il souffre avec elle de sa faim constante, et de sa colère à la réception de factures. Mais l'on vit avec elle les moments réconfortants, quand elle mange à s'en éclater la panse de passage chez sa mère, quand elle sourit à la pensée des gens qui sont là pour l'aider, et quand enfin arrivent les allocations tant attendues

      Le style d'écriture est agréable. Le texte est bien construit, le vocabulaire élaboré. J'ai cependant survolés plusieurs pages d'énumérations d'éléments qui, je trouve, n'apportent pas grand chose à l'ouvrage. Il y avait pas mal de longueurs. Quand à certains passages, je me suis vraiment demandée qu'elle était leur place dans le bouquin, étant donné que ni le ton utilisé, ni le sujet n'étaient en adéquation avec le livre. 

    Je terminerais sur un autre bémol, et tout de même un assez important, c'est le prix. 18€ pour un livre qui n'est pas bien épais et se lit en quelques heures, je trouve ça un peu fort de café. Cela m'a franchement rebutée au début, bien que mon coeur l'ait finalement emporté sur ma raison. Et surtout, ça n'a pas vraiment de sens de vendre aussi cher un livre qui traite de la pauvreté dans notre société et du combat pour joindre les deux bouts tout en essayant de se divertir...


Ma note : 7/10


Lizie



dimanche 20 novembre 2016

Choisie, la Maison de la Nuit, tome 3, de P.C. Cast et Kristin Cast





Titre : Choisie, la Maison de la Nuit, tome 3
Auteur : P.C. Cast et Kristin Cast
Editeur : Pocket Jeunesse

Parution : 2010
Prix : 6€90



4ème de couverture :

La vie sentimentale de Zoey est un véritable casse-tête : elle n'a plus un mais trois petits amis ! Et ses ennuis ne s'arrêtent pas là. Pendant que des assassins, humains, sèment la mort dans la Maison de la Nuit, Lucie, sa meilleure amie, rate sa transformation en vampire. Elle ressuscite sous la forme d'une morte vivante et erre désormais dans les rues à la recherche de sang frais... Zoey doit impérativement trouver un moyen de la sauver. Mais elle ne sait comment s'y prendre. Et demander conseil à ses amis les plus proches risquerait de les mettre en danger. Son seul appui ? Aphrodite, son ennemie jurée...


Première phrase :

"- Je sais, c'est un anniversaire vraiment pourri, dis-je à mon chat, Nala."


Ce que j'en pense :

    Je n'ai pas grand chose à dire sur ce tome-ci que je n'ai pas dit dans mon article sur le tome précédent, que vous pouvez trouver en cliquant ici. J'ai toujours beaucoup de mal avec l'écriture bien trop simpliste, très peu élaborée. Et d'ailleurs c'est étrange car on peut s'attendre d'une écriture à deux mains qu'elle soit bien travaillée. Mais j'ai parfois l'impression de lire un livre écrit comme s'il était parlé

    Autrement, j'ai également peu apprécié la rapidité des événements. Je veux dire que Zoey est depuis deux mois à la maison de la nuit, et elle est déjà connue de tout le monde, elle joue un grand rôle à l'école, tout le monde l'adore... Ce n'est vraiment pas logique ni réaliste. 

    Sur des points plus positifs, le développement de Zoey est assez intéressant, si l'on met à part sa façon de penser un peu gâchée par le style d'écriture. L'idée de base, qu'elle soit attirée par plusieurs garçons, qu'elle soit plongée dans un grand dilemme, ce n'est pas si mal. Et la façon dont ces relations se déroulent est bien envisagée également. 

    Quand aux autres personnages, je trouve dommage que l'on ait pas plus d'information sur leurs vies, sur leur quotidien, car certains sont plutôt intéressant. Particulièrement Erik et Aphrodite. Même si cette dernière joue un rôle clef dans ce troisième tome, le personnage n'est pas du tout envisage sur le plan personnel, mais seulement sur le plan des actions. J'espère que dans les tomes suivant on aura un peu plus à se mettre sous la dent. 


    Je pense acheter le prochain tome, surtout que je les prend en poche, donc ils ne coûtent pas trop cher. Si je le trouve à Gilbert jeune prochainement, c'est sur que je le prend ! 

Ma note : 7/10

Lizie



mardi 15 novembre 2016

Outliers, de Kimberly McCreight





Titre : Outliers
 Auteur : Kimerbly McCreight
Editeur : Collection R de Robert Laffont

Prix : 17€90
Parution : Octobre 2016




4ème de couverture :

Tout commence par un texto : Wylie, stp, j'ai besoin de ton aide.

Cassie a disparu et ses SMS laissent craindre le pire : qu'est-elle partie faire dans les forêts denses du Maine ? A-t-elle été kidnappée ? Est-elle en danger de mort ?

Aidée de Jasper, petit ami de Cassie, Wylie surmonte son agoraphobie pour aller à sa recherche. Mais son mauvais pressentiment se fait de plus en plus insistant : et si de bien plus noirs secrets se cachaient derrière la disparition de Cassie ? Des secrets à même de bouleverser l'équilibre du monde ?


Première phrase :
" Pourquoi est-ce qu'il est toujours plus facile de croire aux mauvaises nouvelles ? "


Ce que j'en pense :


     Vous le savez, ou peut-être pas d'ailleurs, mais je suis absolument folle des livres de la Collection R. De tout ceux que j'ai lus, il n'y en a pas un que je n'ai pas aimé. Et Outliers ne fait pas exception à la règle. J'ai d'abord été très captivée. Après un début assez lent, l'action s'accélère et devient très vite addictive. C'est un de ces romans où l'on détient très peu d'éléments de l'histoire, et on veut à tout prix en savoir plus.

    Bon, quand on en a su plus, j'ai ensuite été un peu déçue. Ça paraissait un peu tiré par les cheveux. Sans vous en dévoiler plus sur l'intrigue, disons que l'explication tant attendue n'avait pas beaucoup de sens, bien que ce fut expliqué à nouveau vers la fin. Pour résumer, un mélo assez complexe, peu clair et pas tout à fait logique

     Le personnage de Wylie est agréable. Elle a ses problèmes, qui sont plutôt bien rapportés. Elle combat ses insécurités et phobies afin de trouver un moyen de sauver sa meilleure amie. Alors oui, dis comme ça, cela semble être le cliché de l'héroïne adolescente. Mais à la lecture, on se rend compte que c'est un véritable combat pour elle, que ses problèmes ne sont pas juste du chiqué.


    J'ai également apprécié de ne pas lire un livre où une grosse part est consacré à la romance. Wylie n'a pas du tout cela dans son esprit, et même si elle s'associe et voyage avec Jasper, elle ne se sent pas attirée par lui comme on aurait pu s'y attendre. 


    C'est un bon roman, une lecture facile et addictive car un peu construite sur le modèle d'un roman d'intrigue. Petits bémols, une écriture parfois trop simple, des réactions et péripéties que l'on voit venir grosses comme des maisons. 

Ma note : 8/10

Lizie


samedi 12 novembre 2016

Maybe not, de Colleen Hoover




Titre : Maybe not
Auteur : Colleen Hoover
Editeur : Hugo Roman

Prix : 9€50
Parution : Mars 2016



4ème de couverture :


Quand il a l'opportunité de s'installer en colocation avec une jolie blonde, Warren accepte sans hésiter. Ce pourrait être une expérience excitante... 

Mais peut-être pas. 
Surtout quand cette coloc est Bridgette, une fille un peu froide et très têtue. Rapidement, la tension est tellement palpable que ces deux-là ont du mal à rester dans la même pièce. Mais Warren a une théorie : quand on est capable de tant de haine pour une personne, on peut facilement transformer ces sentiments en passion. Et il a bien l'intention de le tester sur Bridgette. Réussira-t-il à réchauffer son coeur et lui apprendre à aimer ? 
Peut-être. Mais peut-être pas.



Première phrase :

" Je jurerai que l'enfer a un interphone et que si mon réveil sonne en boucle et à toute force c'est pour masquer les cris des âmes perdues."


Ce que j'en pense :

     Première chose : j'ai dévoré cette nouvelle en, allez, on va dire 1H30. D'abord car c'était très court et rapide à lire, mais aussi car j'ai été complètement absorbée. Après avoir lu Maybe someday il y a quelques mois, et avoir apprécié mais sans être particulièrement excitée, je me suis dit que j'achèterais à l'occasion la nouvelle spin-off sur Warren et Bridgette, par curiosité. 

     Après avoir trainé quelques temps sur mon étagère à lire, il est passé par mes mains, et a été avalé. L'histoire et attirante, sexy, un peu hot, oui bon plutôt carrément, et même si j'étais dans un premier temps légèrement rebutée, finalement, ce n'est pas si mal écrit. L'auteur décrit bien les sentiments comme les actions, et c'est cru sans être répugnant

     La relation de Warren et Bridgette est comme je les aime : tendue au début, puis ils se rapprochent à la fin. J'aime beaucoup le personnage de Bridgette, qui est indépendante, en colère contre le monde entier, et parfois franchement injurieuse. Elle lutte pour ne pas succomber à ses sentiments, et j'apprécie qu'elle finisse par céder, car elle est humaine, et qu'elle ne peut pas se contenter d'agir comme un robot pour vivre. 

    Quand a Warren, c'est un personnage que je vais qualifier de sympathique  Je ne sais pas trop quoi penser de lui, si ce n'est que je l'ai trouvé bien trop direct par rapport à ce qu'il pensait de Bridgette dès le début. Mais en même temps, cela ajoute du réalisme, car l'on sait très bien que les pensées des jeunes hommes pleins d'hormones ne sont pas toutes belles et romantiques. 

     J'ai terminé ma lecture avec un petit goût de trop peu, et en souhaitant que la nouvelle ait plutôt été un roman complet, parce que j'aurai voulu plus de détails sur leur relation. 


Ma note : 9/10

Lizie


dimanche 6 novembre 2016

La Servante écarlate, de Margaret Atwood




Titre : La Servante écarlate
Auteur : Margaret Atwood
Editeur : Vintage Books

Prix : £8.99 (pour mon édition anglaise)
Publication : 1985




4ème de couverture :

Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d'une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.


Première phrase :

"Nous dormions dans ce qui a été un jour le gymnase."


Ce que j'en pense :

     J'ai lu ce livre pour mon cours d'anglais, et ces heures de lecture seront un bon paquet que je ne regretterais pas. Bien qu'il m'ait fallu longtemps pour le terminer, je l'ai lu en anglais, j'était tout de même passionnée par l'histoire et poussée à continuer à lire. 

     Ce roman vaut le temps qu'on y passe. C'est une dystopie qui suit l'histoire de Defred, Offred en anglais, une jeune femme mise au service d'un gouverneur dans des buts de reproduction. La société a changée. Elle est contrôlée par une branche extrémiste de l'Eglise catholique, et les droits de la femme sont désormais inexistants. Elles sont répartie en quatre classes : les Femmes, mariées aux hommes riches et avec une influence politique, elles ont la vie belle, bien que pas tout à fait finalement ; les "econo-wifes" littéralement "femme économiques", sont mariées aux hommes moins riches et doivent assurer tout les fonctions ; les Marthas, qui s'occupent de tout ce qui est lié à la maison ; et enfin les Servantes, dont l'unique raison d'exister est de produire des enfants viables pour les gouverneurs. 

    Dans un premier temps, cela peut paraitre étrange. Mais les émotions avec lesquelles Defred raconte son histoire, la force qu'elle met dans ses propos nous invite à toujours continuer la lecture pour savoir ce qu'il advient d'elle. C'est l'histoire d'une femme arrachée à sa famille, brisée par une société qui ne voit en elle qu'un incubateur, traitée comme un déchet. C'est l'histoire des femmes, amplifiée et exagérée, mais les faits sont là. 

     Attention, ce n'est pas une lecture facile. Certains passages sont violents, abhorrants  m'ont fait sortir de mes gongs. Parce que , bien que ce soit une dystopie, une fiction, le roman et l'écriture sont tellement emprunts de réalisme que l'on ne peut s'empêcher de se demander : et si c'était vrai ? De plus, il est impossible d'ignorer que ce que traverse Defred, certaines femmes le subissent tout les jours, et leurs vies sont bien loin d'être des fictions. 

   Voilà, c'est un livre qui vaut le détour, et qui plaira aux fans de dystopies !

Ma note : 9/10

Lizie